VETERINAIRE A DOMICILE Dr Christian OZOUX

Un chien est considéré comme fugueur lorsqu’il s’échappe de son territoire habituel sans l’autorisation de son maître. Il profite d’une opportunité (porte ouverte, trou dans la clôture) ou bien il prémédite sa fuite en créant lui-même l’ouverture. Certains reviennent à chaque fois spontanément au bout d’un certain temps. D’autres n’ont aucune tendance à rebrousser chemin et sont retrouvés parfois très loin.

Le fait de fuguer n’est pas une maladie en soi, c’est plutôt un symptôme inscrit dans le cadre d’un trouble plus général du comportement. Les moyens classiques de dissuasion : clôture renforcée ou électrique, colliers électroniques d’éducation, etc, ne sont que palliatifs et ne traitent pas la cause.

Voici quelques cas de figure, parmi d’autres, de chien fugueur : chien très dominant, chien qui manque d’attachement ou de contacts avec ses maîtres, mâle en rut, femelle en chaleur, sénilité, prédateur qui part à la chasse, changement de foyer, etc. Cela montre la diversité des causes.

Le chien fugueur doit donc être examiné en consultation pour qu’un diagnostic puisse être établi . Dans tous les cas, le maître doit respecter certaines règles de base : ne pas punir l’animal lorsqu’il rentre mais au contraire le féliciter, travailler régulièrement l’obéissance au rappel et maintenir des rapports équilibrés pour que le chien trouve sa juste place dans le foyer familial.

CHANGEMENT DE TERRITOIRE

A l’occasion d’un déménagement, le chien s’adapte facilement à son nouveau domicile, ce sont plus les changements d’habitude de son maître qui le perturberont. Quant au chat, on se demande toujours comment il va réagir et s’il ne va pas chercher à retourner là où il vivait, car il est plus attaché à son territoire qu’à ses maîtres.

Qu’il s’agisse d’une maison avec jardin ou d’un appartement, le chat doit rester enfermé un certain temps, pour qu’il ait le loisir de reconnaître et d’organiser son nouveau domaine en le balisant. Ce marquage s’effectue pas le frottement de la face contre les angles saillants des murs, passages de portes et coins de meubles, déposant ainsi des phéromones spécifiques qu’il saura reconnaître. En situation conflictuelle, le chat peut aussi marquer par des jets d’urines et des griffades sur les parois. Ce comportement est désagréable pour le maître et peut devenir invivable s’il persiste. Tant que l’aménagement n’est pas terminé (cartons en attente, meubles changés de place), le chat peut être perturbé dans son organisation. Si le logement était habité par un autre animal auparavant, cela peut demander plus de temps.

Pour éviter ces problèmes, l’utilisation d’un répulsif est inefficace. A l’inverse, un spray à base de phéromones identiques à celles sécrétées par la peau du chat, permet d’accélérer la reconnaissance du territoire et d’éviter les phénomènes de marquage urinaire et de griffades.

L ‘EDUCATION DU CHATON

La période comprise entre trois semaines et deux mois est très importante pour le chaton : il s’identifie à son espèce, sa mère l’éduque et le contact avec ses frères et soeurs

lui inculque le respect des autres, le contrôle des morsures et griffures. Le sevrage naturel par sa mère, aussi bien alimentaire que comportemental, lui apprendra à s’assumer tout seul.

Si, pendant cette phase, les contacts avec les humains sont multiples, c’est encore mieux, car le chaton sera mieux stimulé et doublement socialisé. Ainsi, lorsqu’il intègre vers huit semaines sa nouvelle famille, il n’y a plus que quelques règles à lui apprendre.

Le comportement de propreté est déjà acquis. Le comportement alimentaire qui permet au chat de se nourrir en petites quantités plusieurs fois dans la journée doit être respecté. L’animal va lui-même organiser son territoire, mais le maître doit d’emblée lui indiquer les conditions et les limites (place de la litière, accès interdits, objets à respecter, etc). En cas d’infraction, la réponse doit être immédiate et proportionnée. Une réponse différée ne peut être que néfaste.

Le maître doit jouer avec son animal , il en profite pour lui apprendre la soumission, mais en respectant certaines règles, en particulier la façon d’aborder l’animal par l’avant du corps qui est la zone de communication alors que la prise de contact directement avec l’arrière du corps peut être considérée comme une agression

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